Doriane, Zélie et Kaïly (4E)
Bonjour, je m’appelle François. Je suis un mineur d’une mine à May Sur Orne dans le Calvados. Je vais vous présenter nos conditions de vie en tant que mineur. Comme tous les mineurs je fais partie du prolétariat. Nous sommes 1,2 million d’ouvriers à travailler dans les manufactures sur un total de 4,4 millions, et 60% d'entre nous dans le textile. Le reste étant surtout réparti dans la métallurgie et la mine (dont moi).
Très tôt le matin, on nous voit parcourir les routes avec, sous les bras, un bidon et, au dos, la musette garnie d’un morceau de pain agrémenté d’une carotte ou d’un morceau de lard. C’est encore nous que les habitants voient le soir courbés, fatigués par une longue journée. On passe plusieurs heures de route entre notre lieu de travail et notre demeure. L’alcoolisme frappe sans pitié. C'est parfois “seul remède“ pour oublier notre pauvreté.
On porte le plus souvent une blouse et une casquette.Nos femmes portent une jupe longue. Nous n’avons pas les moyens financiers de suivre la mode et nous n'avons qu’un simple manteau ou un vêtement chaud, et quelques chemises qu’on lave rarement.
Le travail à la mine est très pénible et mal payé. Nous rentrons et sortons de la mine grâce à un ascenseur.Nous devons y faire travailler nos femmes mais également nos enfants parfois dès 5 ans. Dans la mine, la température monte jusqu'à trente-cinq degrés, l'air ne circule pas et l'étouffement à la longue devient mortel.
Les familles bourgeoises ont 7 fois plus de budget annuel que nos familles. Nos familles gagnent un budget de 2500 francs. La moitié du budget sert à la nourriture et l’autre moitié sert à l’habillement, au logement, au chauffage et à d’autres choses. Nous n’avons qu’une seule pièce de vie où se trouvent la chambre, la cuisine, la salle de bain, les toilettes…
On nous défend de lire des imprimés, journaux ou autres publications, de former des groupes de travail, de chanter et de participer à des manifestations dans l’usine. Si des infractions sont commises au niveau du règlement, cela peut entraîner le renvoi.
Notre salaire varie suivant les régions. La hausse des salaires journaliers correspond aussi à une réduction du nombre d’heures de travail. Notre condition s'améliore. Vers 1900, la moyenne d’heure de travail est descendue à dix heures et demie. Dans les cas les plus favorables, le salaire moyen est de 100 francs par mois.
Bibliographie et sitographie :
BT2 patron et ouvriers au XIXe siècle, Guy Citerne
Manuel 4e Belin (pages 84 et 85)
Liens des images :
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